Central Bureau of the Census and Population Studies
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Principaux indicateurs - Caractéristiques de l'habitat
Principaux indicateurs - Activités Economiques
Résumé - Mesure et cartographie de la pauvreté à partir des conditions de vie
Rédacteurs: Dr. DJOUMESSI Joseph Blaise, Démographe
M. KOM Yves Huster, Ingénieur Statisticien Economiste
Résumé:
Le présent travail se fixe comme objectifs, mesurer et cartographier la pauvreté des conditions de vie à l’aide des seules données du 3ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat réalisé au Cameroun en novembre 2005. En fournissant des indicateurs stratégiques au niveau national, régional et départemental, ce thème voudrait une contribution forte à l’objectif n° 9 de 3ème Recensement Démographique : «fournir des données pour l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de la lutte contre la pauvreté, en rapport avec le Programme National de Gouvernance.» Le bien-être en termes de conditions de vie des ménages à été mesuré à l’aide d’un Indicateur Composite de Pauvreté (ICP) calculé avec la méthode d’Analyse en Composante Principale (ACP) sur des données des caractéristiques de l’habitat et des conditions de vie des ménages que sont : statut d’occupation, type de structure, matériaux des construction du logement, source d’énergie pour l’éclairage, d’énergie, la cuisson, d’approvisionnement en eau de boisson, le lieu d’aisance, d’évacuation des eaux usées et ordures ménagères, le site d’implantation et la voie d’accès au logement. A partir des valeurs croissantes de la distribution de l’ICP, cinq quintiles de richesse ont été élaborés : les ménages plus pauvres, pauvres modérés, moyens, riches et plus riches. Les ménages du premier du deuxième quintile sont des ménages et ceux des trois derniers sont des ménages non pauvres. Un rapprochement de nos résultats avec ceux de l’enquête MICS III et calculés avec la même méthodologie ont les mêmes tendances malgré quelque différence de niveau. C’est ainsi que l’incidence de la pauvreté non monétaire issue du 3ème RGPH au niveau national (36,1%) est de quatre points inférieure à celle du MICS III (40,1%). Par ailleurs, au niveau régional, l’Extrême-Nord reste la région la plus pauvre avec une incidence de 76,3% contre 81,5% au MICS III. A Douala et Yaoundé, les incidences de la pauvreté sont quasiment nulles selon ces deux sources. Au Cameroun, 17,5% des ménages sont plus pauvres, 18,6% pauvres modérés, 20,5 riches, et 24,5 plus riches ; 36% des ménages sont pauvres et 64% non pauvres. L’incidence de la pauvreté est plus élevée en milieu rural (66%) qu’en milieu urbain (7%). Elle est aussi légèrement plus élevée dans les ménages dirigés par des hommes (37%) par rapport à ceux dont les chefs sont des femmes (32%). Au niveau des régions, l’Extrême-Nord (76%) a la plus forte incidence et le Littoral sans Wouri (13%) la plus faible. Le Mayo Danay avec une incidence de 88% est le département le plus pauvre et le Fako (2%). L’âge moyen des chefs descend de 43,7ans dans les ménages plus pauvres à 37,2 ans aux plus riches. La pauvreté augmente ainsi avec l’âge moyen des chefs de ménage et cela quelque soit le milieu de résidence. On constate par rapport au sexe, que les femmes chefs des ménages pauvres sont plus âgées que les hommes qui jouent le même rôle en milieu urbain comme en rural. En milieu urbain, la région du Littoral a les chefs de ménage les plus âgés (51,2 ans) et celle de l’Est les moins âgés (41 ans) ; alors qu’en rural, on a l’Ouest (52,5 ans) et le Nord ’41,4 ans). Les hommes chefs de ménage plus âgés sont ceux de la région de l’Ouest (50,2ans) et les moins âgés sont ceux de l’Est (40,2 ans). Les chefs ménage célibataires et en union libre ont la plus faible incidence (17%). L’incidence la plus élevée (57%) au niveau des régions est celles des régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Celles des bigames (82%) et des chefs de ménage en union libre (63%) sont aussi enregistrés dans cette région de l’Extrême-Nord. La région de l’Adamaoua a l’incidence la plus élevée des trigames (79%). En suite l’Extrême-Nord revient avec les plus fortes incidences des séparés (81%), des divorcés (72%), et des veufs (82%). La taille moyenne des ménages pauvres (5,7) est plus forte que celle des non pauvres (4,8) ; celle des mêmes ménages dirigés par les femmes (3,9) est bien inférieure à celle de ceux dirigés par les hommes (6,1). Le milieu de résidence n’affecte pas de manière très significative la taille moyenne des ménages selon le statut de la pauvreté. La taille moyenne des ménages décroit des ménages plus pauvres (5,6) aux plus riches (4,2) ; la taille moyenne de ménage augmente avec la pauvreté. Le milieu rural abrite 90% de la population pauvre et 26% de la population non pauvre du Cameroun. La moitié de la population des ménages pauvres du Cameroun habite les régions de l’Extrême-Nord et du Nord qui n’ont que 38% de la population totale du pays. En milieu rural, ces régions comptent 14% de la population mais regroupent près de la moitié de la population rurale pauvre du Cameroun. L’incidence de la pauvreté selon le secteur d’emploi révèle qu’avec une incidence de 71% , le secteur traditionnel apparaît comme un foyer de pauvreté comparé au secteur moderne(2,7%) et au secteur informel(10,6%). Le milieu de résidence introduit de grandes différences ; ainsi, l’incidence du secteur moderne urbain est de 1,1% contre é 23,6% pour le milieu rural et 24% contre 41,7% pour le secteur in formel ; et enfin pour le traditionnel, on a 38 contre 76,3%. Huit pourcent seulement des salariés (permanents ou temporaires) sont des pauvres. Les travailleurs pour leur propre compte (56%), sont des pauvres ; 93% des personnes occupées et pauvres sont des travailleurs indépendants. Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 11 ans des ménages pauvres est de 64% alors que celui des non pauvres est de 87%. L’écart entre le taux de scolarisation des garçons et des filles est respectivement à 7 et 4 points chez les plus pauvres et les pauvres. La discrimination envers les filles est plus accentuée dans les ménages pauvres que dans les non pauvres. Elle plus accentuée dans l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua et l’Est. Les populations des ménages pauvres habitent dans les logements de type bas standing (13%), traditionnels améliorés (26%), traditionnels simples (38%), et précaires (14%) alors que les non pauvres habitent dans les logements de type haut standing(5,6), standing moyen (28%), bas standing (47%), et traditionnel amélioré (16%). Principaux indicateurs - Etat et Structure
Résumé - Situation socioéconomique des personnes vivant avec un handicap
Rédacteurs: M. AHANDA Jean Marie, Démographe
M. MBOUYAP K. Yves-Merlin, Démographe
Résumé:
L’étude du thème « Situation socioéconomique des personnes vivant avec un handicap » s’inscrit en droite ligne de l’objectif n°10 du 3ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (3ème RGPH) relatif au plaidoyer en faveur des populations vulnérables.
Les indicateurs sur le handicap présentés ici ont été obtenus à partir des informations recueillies auprès de l’ensemble de la population du Cameroun lors du dénombrement de novembre 2005. Il s’agissait de savoir, pour chaque membre résident d’un ménage recensé, si oui ou non il souffre d’un des huit handicaps majeures retenus à cette occasion. Cette question permettait donc de savoir si le recensé était sourd, muet, aveugle, Infirme des membres inférieurs, Infirme des membres supérieurs, malade mental, lépreux ou albinos.
A l’issu du traitement des informations sus évoquées, il en ressort qu’en novembre 2005, on a dénombré 262119 personnes vivant avec au moins un handicap dont 127738 femmes et 134738 hommes, soit des taux de prévalence du handicap de 1,5%pour l’ensemble; 1,5%pour les femmes et 1,6% pour les hommes dans la population résidente du Cameroun. Le milieu rural a un taux plus élevé (1,7%) que le milieu urbain (1,3%). Les hommes représentent 51,4% des personnes handicapées contre 48,6% de femmes. Les personnes handicapées représentent 1,3% de la population urbaine et 1,7% dans la population rurale. Les résultats du 3ème RGPH confirme que la prévalence du handicap dans la population du pays augmente avec l’âge, sans doute à cause des maladies incapacitantes qui augmente également avec l’âge ; la population de moins de 15 ans a une prévalence de 1,0% tandis que celle de plus de 60 ans est à un taux de 5,7%. La population masculine a des taux de prévalence supérieurs à ceux des femmes quel que soit le milieu de résidence. En milieu urbain la prévalence dans la population masculine est de 1,4% contre 1,3% dans la population féminine et en milieu rural elle est de 1,8% dans la population masculine contre 1,7% dans la population féminine. Par type de handicap, les sourds sont les plus nombreux parmi les personnes handicapées avec un taux de prévalence de 38,8% suivis par les infirmes des membres inférieurs (15,3%), les muets (14 , 3%), les aveugles (10,9%), les lépreux (6,7%), les infirmes des membres supérieurs (6,3%), les malades mentaux (6,3%) et en fin, les albinos (1,4%). Par région, les taux de prévalence se présentent comme suit : Adamaoua (0,9%), Centre (1,6%), Est (1,3), Extrême-Nord (1,6%), Littoral (1,5%), Nord (1,2%), Nord-Ouest (1,9%), Ouest (1,8%), Sud (2,6%) et Sud-Ouest (1,6%). C’est donc l’Adamaoua (0,9%) qui enregistre le taux de prévalence le plus faible alors que la région du Sud enregistre le taux le plus élevé (2,6%).
S’agissant de la présence de plusieurs types de handicaps chez une même personne, près d’une personne handicapée sur quatre vit avec au moins deux handicaps (23%). Cette proportion est également plus élevée en zone rurale (26%) qu’en zone urbaine (19%). Par contre, les femmes handicapées semblent bien plus touchées par le handicap multiple (25%) que les hommes handicapés (21%). Dans certaines régions, trois personnes sur dix ont plusieurs types handicaps ; il s’agit des régions de l’Ouest (32%), du Nord-Ouest (30%), de l’Adamaoua (29%) et du Sud (27%).
La scolarisation des enfants handicapés souffre de leur condition. Les taux nets de scolarisation des jeunes handicapés sont de 69,9% pour l’ensemble, 77,3% pour les garçons et 77,2% pour les filles en milieu urbain contre 66,4% pour les garçons et 63,7% pour les filles en milieu rural. Ces taux se présentent comme suit par régions : Adamaoua (45,3%), Centre (76,6%), Est (66,1%), Extrême-Nord (62,8%), Littoral (81,8%), Nord (55,7%), Nord-Ouest (72,2%), Ouest (78,9%), Sud (75,3%) et Sud-Ouest (76,0%). Mis à part le cas des régions de l’Extrême-Nord et du Nord où la scolarisation des enfants handicapés ne semble pas entravée par leur handicap, le taux de scolarisation de ces enfants dans les autres régions est en dessous de la moyenne d’ensemble des taux de scolarisation des enfants dans ces régions. Ces faibles niveaux comparatifs de taux de scolarisation dans le primaire des enfants vivant avec un handicap induit au final de faibles niveaux comparatifs d’instruction et d’alphabétisation chez les personnes handicapées. Les muets, les malades mentaux et les aveugles sont les plus défavorisés en matière de scolarisation.
S’agissant des activités économiques des personnes vivant avec un handicap, les niveaux de leurs taux d’activité sont plus faibles et se présentent comme suit : 46,5% pour l’ensemble, 53,0% pour les hommes et 39,3% pour les femmes. Selon le milieu de résidence, le taux d’activité en milieu urbain est de 43,1% et de 48,9% en milieu rural ; les taux de chômage sont de 16,4% pour l’ensemble des personnes vivant avec un handicap, 16 ,5% chez les hommes et 16,1% chez les femmes alors que selon le milieu de résidence, le taux de chômage est plus important en milieu urbain (29,7%) qu’en milieu rural (7,7%). Selon les branches d’activité, la majorité des personnes handicapées se retrouve dans l’agriculture, la sylviculture, la chasse et la pêche où elles sont présentes à 71,1% pour l’ensemble, 90,6%en milieu rural et 29,1%en milieu urbain. Selon le statut dans l’emploi, les personnes handicapées sont en grande partie indépendantes comme on peut le constater : 10,7% parmi elles sont salariés permanents, 8,3% salariés temporaires, 0,4% employeurs, 70,4% indépendants, 9,9% aides familiaux, 0,2% apprentis rémunérés et 0,1% apprentis non rémunérés. Etant en majorité indépendantes ,les personnes handicapées ont aussi des taux de salarisation assez bas, soit 19,0% dans l’ensemble, 23 ,4% chez les hommes et 12,7% chez les femmes, 8,8% en milieu rural et 39,8% en milieu urbain. Selon les secteurs d’emploi, les personnes handicapées sont présentes à 10,4% dans le secteur formel ou moderne, 26,1% en milieu urbain et 2,6% en milieu rural; 21,6% dans le secteur informel non agricole, 47,1% en milieu urbain et 9,0% en milieu rural; dans le secteur informel agricole, elles se retrouvent à 68,0% pour l’ensemble, 26,8% en milieu urbain et 88,3% en milieu rural.
Au Cameroun, le handicap semble ne pas être un obstacle au mariage. La situation matrimoniale des personnes vivant avec un handicap est la suivante : célibataires (37,0%) des personnes vivant avec un handicap, mariés (47,8%), unions libres (3,8%), séparés (1,3%), divorcés (2%), veufs/veuves (8,8%). Selon le milieu de résidence, la répartition est la suivante : célibataires (37,0%) en milieu urbain et (25,4%) en milieu rural, mariés (47,8%) en milieu urbain et (53,3%) en milieu rural, unions libres (3,8%) en milieu urbain et (3,1%) en milieu rural, séparés (1,3%) en milieu urbain et (2,0%) en milieu rural, divorcés (1,2%) en milieu urbain et (1,7%) en milieu rural, veufs/veuves (8,8%) en milieu urbain et (14,5%) en milieu rural. De plus, il y a moins d’union libre chez les personnes vivant avec un handicap que dans l’ensemble de la population. Par contre, les personnes vivant avec un handicap sont plus touchées par les ruptures d’union. En effet, on dénombre chez eux : 1,7% de séparés, 1,5% de divorcés et 12,1% de veufs contre respectivement 1,0%, 0,9% et 5,2% dans l’ensemble de la population.
Parmi les personnes handicapées 84578 ont été dénombrées chefs de ménage, soit 2,5% de tous les chefs de ménage du pays. Cette proportion est de 2,0% en milieu urbain et 3,1% en milieu rural. Parmi les chefs de ménage vivant avec un handicap, les hommes sont les plus nombreux (73,2%) contre 26,8% de chez de ménage handicapés de sexe féminin. On a également constaté que les conditions de vie dans les ménages dirigés par une personne vivant avec un handicap sont moins confortable quels que soient le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence. Toutes ces informations et bien d’autres sont contenues dans le tome 13 des analyses thématiques du 3ème RGPH. More Articles... |
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